NOS ACTIONS EN 2016

En 2016 nous avons principalement attendu que le CSA avance dans ses travaux.

Il était toujours en train de collecter toutes les données utiles à la révision du règlement relatif à l’accessibilité. Ils ont notamment établi une étude comparée des mesures en matière d’accessibilité dans les pays européens. Ils ont aussi regardé quelle était la disponibilité réelle des contenus rendus accessibles (signalétique, sous-titrage, sous-titrage spécifique pour sourds et malentendants, interprétation en langue des signes).

Au terme de l’année, le CSA écrivait dans son bilan que les informations qu’ils avaient récoltées montraient que les éditeurs prenaient le problème en compte mais que leurs efforts restaient insuffisants au regard des obligations de moyens et de résultat portés par le règlement. Il les a donc invités à entreprendre toutes les démarches nécessaires pour se mettre au moins en conformité avec le règlement. Il a notamment invité la Fédération des télévisions locales à synchroniser les efforts du secteur en la matière, que ce soit par une dynamique de coproduction, d’échanges de programmes, ou par la recherche coordonnée de partenaires et de financements.

Nous avons demandé à la RTBF d’adopter un nouveau système de programmation des émissions sous-titrées. Il nous semblait logique que si seulement une partie des émissions pouvaient être sous-titrées, que ce soit celles qui ont le plus d’audience. C’est donc depuis la mi-mars 2016, que toutes les émissions de prime time de La Une sont prioritairement sous-titrées entre 18h30 et 21h00, voire 22h00.

Du point de vue de la quantité d’heures de sous-titrage réalisées, ce changement n’apportait rien de plus. Cependant, pour la RTBF cela voulait dire qu’ils devaient apprendre à gérer autrement les équipes de sous-titrage. Le changement d’horaire impliquait que le personnel travaille en soirée et que la réalisation des sous-titrages s’organise autrement. La RTBF a tenu à inaugurer l’événement le 21 mars en invitant les associations représentatives des personnes sourdes et malentendantes pour leur montrer les bureaux et le travail du sous-titrage. Nous avons encouragé l’initiative car nous pensions que c’était là un tremplin vers une plus grande quantité de programmes accessibles et une meilleure qualité de service.

Accessibilité des films dans les cinémas

Pour débloquer le problème de l’accessibilité aux cinémas nous avons avec l’asbl AurisViva, exploré l’utilisation potentielle d’un système de sous-titrage portatif que l’on lit depuis le siège en regardant le film. Nous l’avons exclu à notre niveau car la majorité des spectateurs sourds et malentendants préfèrent que le sous-titrage soit intégré à l’écran principal. Néanmoins, un cinéma à Waterloo s’en est équipé.

Accessibilité des sous-titres via les téléopérateurs

En 2015 et 2016, nous avions régulièrement reçu des plaintes et des mauvais échos sur la qualité et l’affichage du sous-titrage via les systèmes de télétexte. Le dernier en date, en juin 2016, concernait Proximus qui n’avait pas pris l’initiative d’informer correctement ses clients sourds et malentendants sur les démarches à effectuer pour que le télétexte/sous-titrage reste accessible malgré les évolutions technologiques imposées ou au choix des clients.

Nous avons poussé le public sourd et malentendant à se révolter directement auprès des téléopérateurs ou des médias, ce qu’il a fait, et le 6 juin nous avons publié un article éclaircissant les informations utiles à savoir sur le sous-titrage via Proximus sur notre page Facebook 

Bien que nous souhaitions vivement que les téléopérateurs prennent eux-mêmes l’initiative de respecter leurs clients sourds et malentendants, nous avons aussi profité de cette occasion pour encourager chaque client sourd ou malentendant à être proactif.