Les députés MR titillent les parlements pour les sourds et malentendants


Le 12 septembre 2016, des députés MR ont déposé deux propositions de résolution. L’une au Parlement de la Communauté française et l’autre au Parlement wallon. Cette démarche est très positive pour nous car ces propositions reprennent l'essentiel de nos revendications. 

En août 2016, nous avions eu beaucoup de contacts et d’échanges avec Monsieur Vincent Hitabatuma collaborateur de la députée Carine Lecomte. De ces échanges sont nés les deux propositions de résolution déposées par, respectivement, Carine Lecomte, Pierre-Yves Jeholet, Laurent Henquet, Patricia Potigny, Virginie Defrang-Firket et Françoise Bertieaux. Leur objectif est d'insister pour une meilleure considération des personnes sourdes et malentendantes dans la partie francophone du pays.

Les propositions rappellent que les estimations chiffrées dont on dispose révèlent que le nombre de personnes sourdes et malentendantes est très élevé et qu’il y a de plus en plus de jeunes qui ont des problèmes d'audition. Or le fossé entre ce constat et les changements structurels en faveur des personnes sourdes et malentendantes est criant. Elles soulignent que trop peu de moyens financiers sont accordés à cette question.

Elles contiennent une section consacrée aux statistiques relatives à la surdité et soulignent le manque de données officielles, notamment sur les besoins des personnes sourdes/malentendantes.

On y parle aussi de l’insuffisance de sous-titrage et de la nécessité de l'interprétation en langue des signes sur les chaînes locales. Là aussi, elles invitent à accorder plus de moyens.

Elles abordent la question de l’enseignement inclusif et y prennent l’enseignement bilingue de Sainte-Marie à Namur comme exemple pour encourager ce type d'initiatives en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elles précisent qu’il y a déjà des dispositions qui le permettent.

Les propositions traitent aussi de la question de la promotion et de l'enseignement de la langue des signes en général, que ce soit tôt dans la vie ou plus tard en promotion sociale ou via d'autres moyens.

Elles rappellent le problème que pose la pénurie d’interprètes en langue des signes et remettent la question de leur formation sur la table. Elles encouragent à multiplier les solutions permettant d'augmenter plus rapidement le nombre d'interprètes diplômées.

Elles incitent aussi à améliorer l'accessibilité des services en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles qui doivent être accessibles aux sourds et malentendants et cela comprend les informations en langue des signes notamment sur les sites Internet.

De façon générale ces propositions invitent les parlementaires à changer de philosophie et à s'ouvrir aux personnes sourdes et malentendantes.
Nous espérons qu’elles vont avoir des répercussions positives.

Par ailleurs, Carine Lecomte a aussi adressé un courrier au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles car elle souhaite que les débats des sessions parlementaires qui sont retransmis sur les chaînes locales et accessibles aux gens depuis longtemps, soient aussi interprétés en langue des signes et sous-titrés, insistant même sur la langue des signes. Et ce pour que les personnes sourdes puissent s'informer sur ce qui se dit lors de ces débats politiques.

Affaire à suivre !